J'avais besoin de me changer les idées, de ne plus penser. Je suis venue ici en pensant que tout irait mieux. Que je lui parlerais et malgré tout, je me sentirais beaucoup moins coupable. Pourtant, c'est totalement le contraire, à mon arrivée, quand nos regard se sont croisés, j'aurais voulu disparaître. J'ai vu dans ses yeux de la douleur et le mal revivre. Ici, sans moi, il devait être bien, il devait commencer à reprendre goût à la vie, du moins, en profiter et penser à autre chose. J'ai probablement tout gâcher en m'inscrivant à cette émission de télé. Je croyais que j'aurais la force d'aller lui parler. Dès que je l'ai vue, j'ai compris que j'en n'étais pas capable, mais pas du tout. Mon histoire n'avait aucun sens. « Je suis désolé, j'ai coucher avec ce type pour ton bien, si je ne le faisais pas, il te tuais. » Il ne m'aurait jamais cru. C'était une histoire digne d'un film américain, mais nous, nous étions dans la vrai vie. C'était la pure vérité, mais je ne pouvais le forcer à me croire, non. Je savais une chose, que mon regard froid et glacial qui l'avait attiré lui, faisait peur à la plupart des gens ici. Après une semaine, je suis aussi seule que je l'ai toujours été. Bon, je dois dire que je n'ai pas tenté d'aller vers les autres participants, voulant qu'une chose: partir. Je veux être heureuse, mais j'ai compris que si je l'aimais vraiment, le plus important devrait être qu'il soit heureux, avec ou sans moi. Son bonheur était donc ma priorité et avec moi sous le même toit, je n'aaidais pas Sohëen à trouver son bonheur.

J'ai donc prit la décision de ne pas aller vers lui, me faire invisible. J'ai choisit de faire tout pour qu'il oublie que je sois ici, même s'il fallait que je reste seule avec mes pensers. Sur la plage, je restais appart, marchant loin de l'endroit où tout le monde allait. Dans la cuisine, je ne faisais que mon repas et partais manger seule, loin de lui. Je me levais tôt le matin pour me doucher, ainsi il ne me croiserait pas. Comme ça, je le dérangerais le moins possible. Parfois, quand nous étions dans la même pièce, je me surprenais à espérer qu'il me jette un regard, qu'il pense à moi ou qu'il me remarque et par la suite, je me remettais mes idées au clair en me disant qu'être loin de lui était ce qu'il avait de mieux pour son bonheur.

Ici, même si je le voulais, je ne pouvais pas vraiment être moi-même. Personne ne me connaissait, personne ne savait ce que j'étais. Une simple stripteaseuse, danseuse nue, pute et tous autres synonymes qui veulent dire la même chose. Je ne pouvais me présenter en disant "bonjour, je suis Julee, pour vivre, je vends mon corps, car je ne sais faire rien d'autre." Ce n'était pas un bon départ et puis je préférais le garder pour moi. Il était le seul à le savoir, il l'avait peut-être dit au autres ou bien -comme je l'espérais- il se foutait de moi et avait oublier ma présence. Il était le seul à me connaître vraiment, non seulement ici, mais sur cette terre. Je n'avais personne sauf lui et maintenant que je l'avais perdu, j'étais perdue. Sans lui, je n'étais que cette pauvre stripteaseuse.

Il devait être sept heures trente du matin et moi, je faisais du sport seule. C'était devenue une petite routine. Je venais ici les matin avant de me doucher et après avoir bu un bon café. Je venais dépenser toute mon énergie pour ainsi ne plus avoir la force de penser. J'étais perturbée, je ne mangeais plus vraiment, je ne ressentais plus la faim. Je ne souriais plus, j'avais le regard vide et j'étais ennuyante. C'est à ce demander pourquoi ils m'ont choisit parmi tous ces gens pour faire partie de cette émission. Je courait sur un tapis roulant avec des écouteurs sur les oreilles, le volume au maximum pour ne pas pouvoir entendre mes pensées dépressives si elle me revenait en tête, les yeux fermés, j'étais partie dans un autre monde depuis une bonne trentaines de minutes déjà et quand quelqu'un entra dans la salle de sport, je ne l'avais pas entendue. Ce n'est simplement quand j'ai terminer ma cours vingt minutes plus tard et que je m'apprêtais à partir pour les douches que je le vis adossé sur le murs à regarder dans ma direction. « Euh, salut Sohëen... Je ne te dérange pas plus longtemps, j'avais fini de toute façon. » Dis-je à Sohëen nerveusement sans regarder dans sa direction, mon regard fixant le sol, je j'allais passer le cadre de la porte pour le laisser à occupation quand je pensa à ma serviette que j'avais laisser sur un banc près du tapis roulant. Je fis demi-tour pour aller la chercher.